Projet

Le projet est une installation de dessin interactif, qui permet une visualisation en trois dimensions du tracé que l’on effectue dans l’espace réel.

Le visiteur dispose d’une surface virtuelle vierge sur laquelle il peut dessiner librement, et aborde ainsi un nouvel outil de dessin numérique. Il dessine dans l’espace avec sa main, devant une projection de l’espace réel ou il se trouve. Il trace un trait qui suit la position de sa main. Une fois qu’il estime son dessin terminé, il peut à l’aide d’un clavier venir naviguer dedans, et ainsi voir le dessin réel qu’il a fait dans l’espace. Car lorsque la personne dessine, elle voit un support plat, en deux dimensions, mais en réalité elle dessine aussi en profondeur. La visualisation en trois dimensions permet donc de se rendre compte de l’espace et d’aborder une nouvelle manière de dessiner. Il est également possible de continuer à dessiner en tournant son dessin dans l’espace.

Il se crée un dialogue entre le lieu réel ou se fait le dessin, et l’espace ou il est matérialisé, entre le monde réel et sa projection virtuelle.

D’autre part, le geste et le corps sont mis en avant dans ce processus de dessin, ce qui propose une approche corporelle et instinctive du médium. Le spectateur effectue un geste presque primitif et très instinctif, il a une grande liberté de mouvement.

L’installation questionne notre rapport au médium numérique et au support : le dessin nécessite-t-il forcément un support solide, une trace matérielle à conserver ? Peut-il exister s’il ne laisse pas de traces, s’il est temporaire ?

Ce projet est un prototype pouvant par la suite trouver son sens dans les domaines de la performance, de la danse, ou simplement du dessin, avec l’intervention d’un geste expert.

English:

The project consists in an interactive drawing installation, which allows a three dimensional view of the trail our moving hand leaves in the space surrounding us.

In this drawing process, body and gesture are the main tools and the spectator has an intimate relationship with both.
His gestures are very intuitive, almost primitive and he finds freedom in his movements.

The installation questions our definition of medium (digital or material)
Does the drawing need a solid medium, a scribble that needs to be conserved? Can it exist if it doesn’t leave a trace, if it’s temporary?